C’est à l’issue de sa grande réunion du comité de politique monétaire que la FED a annoncé ses nouvelles orientations monétaires. On note entre autres la hausse de son taux directeur qui a déjà une conséquence à la bourse de Paris, surtout sur les cours de change. Jeudi dernier par exemple, l’Euro s’échangeait à 1,19 $. Une revalorisation du dollar dont la BCE ne semble pas vouloir remettre en question. Mais pourquoi une telle réaction ?
Les grandes lignes de la nouvelle politique monétaire de la FED
La Reserve fédérale américaine a tenu une grande réunion du comité de politique monétaire (FOMC) à l’issue de laquelle elle a pris certaines décisions importantes. La FED maintient son taux directeur inchangé et veut le revoir à la hausse d’ici la fin de l’année 2017.
La grande institution financière américaine va également démarrer à partir du mois d’octobre le rachat d’actifs. Ces rachats atteindront concrètement les 10 milliards de dollars par mois. Il s’agit de l’ensemble des obligations et des bons de trésor accumulés depuis la crise financière de 2009.
Les effets de la nouvelle politique monétaire de la FED
Il est vrai que les nouvelles décisions de la FED trouvent un contexte économique marqué par une légère croissance aux États-Unis. Sur le plan de l’immobilier par exemple, on note une nettement progression notamment avec la vente d’anciennes maisons.
Les stocks de brut accumulés depuis les récentes baisses de cours d’hydrocarbures ont chuté significativement. Mais les conséquences de ces mesures à la bourse ont été immédiatement ressenties avec l’euro qui s’échangeait jeudi dernier à 1,19 $, soit un retournement de la situation.
Statu quo de la BCE
Les combistes qui travaillent dans les différentes banques en Europe ont pris récemment connaissance des bulletins économiques de la Banque centrale européenne (BCE). Ils montrent que la BCE ne se préoccupe pas vraiment des nouvelles orientations de la FED. Cette façon pour la BCE de s’accommoder aux nouvelles orientations de la Reserve fédérale américaine se justifie par la reprise de la croissance en Europe.
Cette croissance est d’ailleurs marquée par la relance du marché de l’emploi et donc la dynamique des prix qui est en deçà de la trajectoire cible. Cependant, l’Euro baisse face au dollar qui consolide sa position.
Mais les prévisions montrent une toute autre tendance. À moyen terme, et selon de nombreux spécialistes, les deux monnaies devront devenir paires dans les semaines ou les mois à venir.