C’est reparti avec un autre rachat d’une startup spécialisée dans la finance. Cette fois-ci, c’est Crédit Mutuel Arkéa qui a fait l’annonce mercredi dernier de l’acquisition de la fintech lilloise Pumpkin qui opère dans le paiement mobile entre particuliers. On se demande si tous les fintech vont finir au tableau de chasse des grandes banques. Après le rachat de Compte Nickel par BNP Paribas, c’est le tour du Crédit Mutuel Arkéa avec Pumpkin.
Une acquisition de 80 % au capital de Pumpkin
Pour se positionner rapidement dans le secteur très concurrentiel du paiement mobile et de la banque mobile, Crédit Mutuel compte bien développer une « néobanque » en ciblant les jeunes de 16 à 28 ans. Une offre bancaire 100 % numérique liée à une carte bancaire. Le groupe a donc investi 80 % dans le capital de Pumpkin avec pour objectif d’aller au-delà des services proposés par l’application de paiement.
Dans un communiqué, le groupe a fait comprendre que « La prise de participation majoritaire de Crédit Mutuel Arkéa s’accompagne d’un investissement de 15 millions d’euros sur trois ans pour accélérer le lancement d’une néobanque mobile ». Plusieurs grandes entreprises comme Crédit Mutuel Arkéa suivent cet exemple même si les stratégies sont différentes. On peut citer le cas d’Orange qui a racheté Boursorama Banque et Altice qui veut se lancer dans une banque d’ici 2019.
Arkéa a déjà investi dans Leetchi, Yomoni et Masuccession
L’objectif du groupe Arkéa à terme est de concurrencer les autres grandes entreprises qui ont déjà marqué une avance dans le secteur bancaire en l’occurrence Orange et BNP Paribas. Le service du paiement mobile qui se montre très concurrentiel a poussé le groupe à axer sa stratégie de politique bancaire dans l’innovation, elle qui se fait désormais dans un contexte de dématérialisation et de désintermédiation.
L’entreprise n’est donc pas à sa première expérience. Elle a déjà racheté le site de cagnotte en ligne Leechi et participe dans le capital de jeunes startups innovantes comme Yomoni spécialisée dans la gestion automatisée des épargnes et la plateforme Masuccession qui gère les questions de transmission de patrimoine.
Avec un tel acteur à ses côtés, la fintech Pumpkin est assurée de se développer dans ce marché ultraconcurrentiel. La startup avait déjà comme pour partenaire MongoPay et Monext qui ne sont d’autres que des filiales appartenant à Arkéa. Pour l’heure, Pumpkin a réalisé un chiffre d’affaires en 2016 de 180 000 € et effectue des transactions de 5 millions d’euros chaque mois.