La BCE sanctionne d’une amende la banque irlandaise Permanent TSB

2,5 millions d’euros, c’est l’amende que doit payer la banque Irlandaise Permanent TSB à la Banque Centrale européenne (BCE). La décision est tombée ce lundi. La PTSB est ainsi la première banque de l’Union européen à être frappée par la nouvelle législation sur les ratios de liquidité en vigueur depuis 2014. La BCE fait savoir que la décision de sanctionner la cette institution financière a été prise le 13 juillet 2017. La banque centrale européenne reproche à la banque irlandaise d’avoir eu des manquements dans le respect des nouvelles règles « spécifiques en terme de ratio de liquidité ».

Une première amende qui s’élève à 75 000 €

Une perte pour la banque puisqu’elle payera d’abord la première amende qui s’élève à 75 000 € ; la deuxième sanction s’élève à 1,7 million, ce qui fait une totalité 2,5 millions. Cette somme représente 5 % des bénéfices (53 millions d’euros) réalisés par la banque au cours des six premiers mois de cette année.

Il faut savoir que PTSB a enfreint les nouvelles législations au courant des années 2015 et 2016. De son côté, PTSB juge cette mesure incompréhensible. Pour la banque, l’instrument mis sur pied notamment par le Mécanisme de supervision unique (MSU), organe de surveillance de la BCE, créer pour résilier les banques aux crises, est le résultat d’une fausse interprétation.

La banque rappelle qu’elle avait alerté la BCE sur ce dysfonctionnement. Ce qui n’a pas empêché l’institution financière de prendre cette lourde décision qui est une épine au pied de la banque irlandaise qui vient de traverser une importante crise financière. PTSB dont l’État détient beaucoup d’actifs dans le capital précise que tout est déjà rentré dans l’ordre pour le moment.

PTSB respectera les sanctions du MSU

Le MSU récuse les accusations de la banque irlandaise en affirmant que cet incident n’est pas du genre à remettre en cause la décision de l’institution mise en place en 2014. « Le problème posé par PTSB ne résulte pas d’un problème dont on peut craindre un effet contagion », précise le MSU dans un communiqué.

Malgré la contestation de la banque irlandaise, elle se dit prête à coopérer avec le MSU. La MSU a pour mission principale de superviser les banques européennes qui se remettent à peine de la récente crise financière en Europe. En tout, la BCE suit les mouvements de 124 banques dans l’Union européenne. Dans ce contexte, elle peut étendre sa condamnation à 10 % de revenus d’une banque.