Les récentes réglementations sur les options binaires

Cela fait seulement trois mois que le régulateur des marchés financiers, l’AMF a publié une interdiction de « faire des publicités liées aux options binaires », de même que d’autres produits financiers dont les risques de perte d’argent peuvent être élevés. Cette annone était attendue depuis la loi Sapin 2, mais elle n’est pas encore véritablement restrictive. En attendant, de nombreuses entreprises n’hésitent pas à poursuivre leur partenariat avec les sponsors qui proposent des services d’options binaires.

24option.com encore en partenariat avec les clubs de football

Après cette annonce de l’AMF interdisant les publicités se référant aux options binaires, plusieurs clubs de football français n’ont pas hésité à mettre fin à leur contrat de partenariat avec les plateformes d’options binaires. Mais l’un d’eux, 24option continue de faire de la pub associant le club de football italien Juventus.

D’un autre côté, il faut relever que cette interdiction n’est pas encore répandue pour permettre aux brokers d’options binaires exerçant comme des sponsors à appliquer l’annonce. Cette petite ouverture permet à certaines entreprises de continuer leur partenariat. Pour exemple, sur le site 24option.com, on observe toujours une bannière de la Juventus sur la plateforme.

De même, ce courtier fait toujours partie des partenaires de la Juventus. On serait donc en droit de se poser la question si les publicités émises sont illégales. Dans la pratique, elles ne le sont pas, tout au moins à l’heure actuelle.

Des mesures qui sont appliquées différemment dans l’UE

Si les agissements de 24option ne sont pas illégaux, c’est surtout dû à la position prise par le régulateur italien des marchés financiers, Consob qui n’a pas émis un avis aussi tranché que l’AMF en France. Certains clubs de football n’ont pas attendu une quelconque pression des régulateurs pour stopper leurs partenariats avec les brokers, c’est le cas de FC Southampton qui a laissé tomber son partenariat avec les sites d’options binaires.

Il se pourrait que les brokers ne se conformant pas à cette réglementation qui sera bientôt sanctionnée risquent de se retrouver dans la liste noire de l’AMF qui compte à ce jour près de 315 sites proposant des services de trading d’options binaires. Les observations sont faites différemment en Chypre.

En effet, la CySEC, le régulateur des marchés financiers en Chypre relève plutôt que les brokers peuvent fournir des services d’investissement dans un pays tiers. Mais plus loin, la CySEC précise que ces courtiers d’options binaires devront obtenir l’autorisation d’exercer dans ces pays tiers.